lundi 20 avril 2009

Flash-back : Un jour à Bangkok

Alors voilà. J'étais à Bangkok en escale pour une journée, il y a de ça deux semaines déjà. Le lendemain, juste avant de découvrir que je n'avais plus de batterie (récupérée ce we, oui je sais c'est passionnant !), j'avais écrit ce qui suit. C'est un peu long, mais c'était sous le choc de mes premières impressions (alors que maintenant, je suis drôlement aguerrie !).


Mardi 7 Avril

Voir Bangkok... et puis repartir !


Une après-midi à Bangkok, ce n'est pas rien.


Alors voilà. J'ai passé l'après-midi dans le centre de Bangkok. Ma première immersion en Asie...

Mon beau bateau
Comme Pierre, l'ami qui m'héberge, habite excentré pour être proche de son boulot (et comme on le comprend !), je dois effectuer un périple d'une heure et quelques pour y arriver. Vu qu'il y a un canal tout proche, je prends le bateau-navette, qui ressemble à une petite péniche. Ça me semble très long, j'en ai pris deux et je suis allée aux deux terminus, mais en fait cela met trois quarts d'heure m'a dit Pierre; je suis restée debout parce que toutes les places assises de l'avant étaient prises, il y avait une quinzaine de rangées de dix personnes. Donc en tout, on doit être deux cents. Rien du tout par rapport au retour où on sera le double ! Tout au long du canal s'égrènent des petites maisons, des immeubles défraîchis, et beaucoup d'habits sur des cintres à l'extérieur : du linge à sécher. Et puis des gens qui somnolent, ou qui s'affairent. Et puis la végétation tropicale, foisonnante, fleurie, que j'ai plaisir à retrouver. Quelques touristes montent, c'est bête mais ça me rassure : ça va, je suis sur la bonne voie !
Une fois arrivée enfin au second terminus, je prends un des « tuk tuk » pour me rendre dans la rue à touristes où j'aurai toutes les informations (nous avons discuté de plein de choses le matin avec Pierre, et nous en avons oublié de parler de la ville !); le tuk tuk fait très couleur locale, mais comme il est ouvert aux quatre vents, on s'en prend plein les narines ! Le chauffeur coupe le moteur quand il s'arrête au feu.

Touristes et conso
Le long de la rue piétonne, je retrouve mes congénères les touristes. Ai-je la même tête qu'eux ? Ils semblent las et blasés. Ça doit être la chaleur, qui nous rend rouges et bouffis, alors que les Thaïlandaises, qui semblent toutes avoir 20 ans, sont toutes fraîches et pimpantes, sans une goutte de sueur et portent des petites tenues ravissantes. Un tee-shirt coûte ici un euro; un jean imitation Diesel en coûte 2 ! Ils ne gagnent rien mais consomment beaucoup, un mystère ! m'a dit Pierre, et je confirme, les petites échoppes et les grands centres commerciaux sont ouverts jusqu'à très tard (plus de dix heures) et sont bondés. Les femmes achètent des petites choses : habits, articles de beauté, et autres bricoles. Il y a des choses à manger partout, tous les dix mètres. Les vendeurs de soupe ambulant y ajoutent les nouilles que vous voulez, avec des aromates, et quelques bouts de viandes, ou des boulettes de poisson, au choix. C'est très léger et très sain. Ça coûte aussi dans les un euro, ou même 50 centimes.

Incursions dans le calme des temples
Je rentre dans un temple, - il y en a partout aussi ! L'homme à l'entrée me donne gentiment un plan de la ville, et me dit que je peux entrer et prendre des photos. Il faut enlever ses chaussures à l'entrée. À l'intérieur, il n'y a que quelques personnes; des gens prient, mais aussi discutent, répondent au téléphone parfois. Tout est dans les tons de rouge : la moquette au sol, les murs, le plafond. Cela fait du bien d'être au calme. Le visite le musée national, et découvre qu'il y a un roi en Thaïlande, qui est très cultivé, et qui s'appelle Rama IX. Je n'avais jamais vu son visage ni entendu parler de lui, et pourtant il a un parcours très intéressant. Pierre m'apprendra que c'est aussi le roi qui a la plus grande fortune du monde, - faut pas s'oublier non plus...

Le palais royal, qui a l'air somptueux, je ne le vois que de l'extérieur : c'est cher et ça ne m'inspire pas. Puis je me rends au temple du Bouddha couché. Il est immense; on en fait le tour, avec un fond sonore très particulier de piécettes qui tintent et résonnent : derrière le Bouddha, certains, touristes y compris, mettent des pièces de monnaie dans chacun des bols en métal, peut-être une trentaine en enfilade; ça doit porter bonheur je suppose. L'ensemble du site est très beau.

Computer Center for ever
Il doit être 16h quand je décide de faire une incursion dans un haut lieu d'achat : le Computer center, où je compte acheter la batterie de mon Mac, oubliée à Paris, - parce qu'il faut bien oublier quelque chose ! Un vendeur de logiciels piratés (quoi de plus naturel ?) m'a indiqué le nom du lieu, qui figure sur mon plan : Phantic Plaza et les numéros de bus qui s'y rendent. Après avoir demandé mon chemin à plusieurs personnes, toutes charmantes et souriantes, je trouve mon bus. Et là, pas de bol, c'est la rush hour commence, il me faudra plus d'une heure pour y arriver, dont 30 min pour   remonter  l'avenue que j'avais faite à pied auparavant en 15 min. J'ai aussi vu le feu rouge le plus long de ma vie. Sans faire ma Marseillaise, il a dû durer 10 bonnes minutes ! Quand ça passe au vert, on se dit : « Vas-y fonce ! » Et puis pas le temps, c'est repassé au rouge ! Une femme derrière moi me sourit et me parle en très bon anglais (beaucoup de gens savent quelques mots, mais c'est très dur de communiquer en général une fois passé ce stade); elle me rassure, elle va au même endroit. Le Computer Center est archi-moderne, immense (fait plusieurs étages) et doit contenir tout ce qu'on peut vouloir en technologie informatique. J'ai trouvé ma batterie, mais cette fois, c'est les prix de chez nous : 90 euros ! L'annonce du prix me rappelle soudain qu'un copain travaillant dans une ONG va passer à Phnom Penh la semaine prochaine ! Je lui demanderai de me l'amener.

L'odyssée du retour (ok, j'exagère un peu...)
Maintenant, il s'agit de rentrer. Un orage éclate. Comme tout le monde, je reste dans le centre commercial. Puis, comme la pluie ne cesse pas, je me jette dans la tourmente ! Deux taxis refusent de m'emmener là où je suis hébergée : « Trop de trafic » ! Pas encore complètement trempée comme une soupe, je m'achète un parapluie, et je décide de rentrer en bateau, le canal n'est pas loin... sur la carte ! Je finis par y arriver (traverser un croisement n'est pas une mince affaire, il faut prendre une passerelle, puis, comme il n'y a pas de feu, je cours avec les autres gens qui traversent, - c'est la bonne vieille technique du troupeau !).

La nuit est tombée quand je m'assois dans le bateau. Les gens vont s'y engouffrer par trentaine à chaque arrêt... Ô capitaine mon capitaine, tu dois être vraiment doué pour mener ta barque ! Problème, il fait nuit, je ne vois strictement rien (les deux « contrôleurs », qui se tiennent continuellement en équilibre sur les bords du bateau à l'aide d'une corde tendue tout autour, montent des bâches quand on démarre, et les descendent juste aux arrêts) et je n'ai pas noté le nom de mon arrêt (très malin de ma part); je descends à l'arrêt qui porte le nom du quartier de Pierre,  mais ce n'est pas le bon ! Je reprends un autre bateau qui arrive 30 secondes plus tard pour continuer ma course. Ne reconnaissant plus rien et ayant peur d'aller trop ploin, je décide de m'arrêter et de prendre un taxi. Je suis dans un autre centre commercial immense, je mets un certains temps pour trouver la sortie ! Le taxi mettra une demie-heure pour arriver, toujours à cause du trafic. J'étais descendue en fait trois arrêts trop tôt. Il est 20h passées quand j'arrive enfin.
Sur Skype, mon ami me demande ce que je ferai le lendemain matin avant de prendre mon avion pour Phnom Penh, qui part à 15h. Je lui réponds spontanément : « Rien ! »

Je suis venue, j'ai vu Bangkok (un tout petit peu, j'en ai bien conscience) mais j'ai été vaincue par les transports ! Je suis sûre qu'il y a plein de choses à découvrir, mais je ne veux pas rater mon avion.

À demain, cette fois de Phnom Penh !







Souhaitez vous  « être au bureau sans y être » ? Oui je le veux !

1 commentaire:

  1. ma pauvre petite Alex, j aurai aime etre avec toi, je pense qu on aurait bien rit. Je rentre d une rando dans la terre de feu, c etait fantastique. je crois que ce voyage m´a changé...je te raconterai en detail sur Skype...

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